Première semaine camerounaise

Déjà une grosse semaine d'écoulée, le temps passe tellement vite...

Voici la suite de notre séjour

Mercredi 6 Juin

Nous avons continué le cours sur l'hémiplégie, sans Erick qui nous avait demandé un jour.

Mercredi soir nous avons reçu à la maison, la direction de l'hôpital: Dr Kuate (médecin chef), Samuel (chef du personnel) et Israel.

Jeudi 7 Juin

Nous avons terminé le cours sur l'hémiplégie qui semble bien maîtrisé.

Suite à notre invitation, Petit Lazare nous a rendu visite à la maison en début de soirée.

Vendredi 8 Juin

Nous avons attaqué la journée par un cas clinique sur la lombalgie afin d'évaluer l'équipe.

Il va falloir revoir le bilan, celui-ci étant encore trop long.

L'après midi, nous sommes allés voir Soeur Benedicte à l'orphelinat qu'elle nous a fait visiter et nous a fait part de ses doléances. La Soeur nous a semblé en meilleure santé. Vendredi soir Blaise nous attendait à la maison, nous avons discuté de l'hôpital et de l'orphelinat, puis nous avons programmé la journée de samedi.

Samedi 9 Juin

Blaise nous a conduit à Dschang¹, ville universitaire, en faisant un petit détour par les chutes de la Métché² où le gardien nous a conté l'histoire et la tradition de ce site.

Dimanche 10 Juin

Nous avons assisté à la messe, à sa sortie nous avons rencontré des étudiants de l'université protestante du cameroun qui nous ont fait visiter le CPF (Centre Polyvalent de Formation) et leur université.

Lundi 11 Juin

Nous avons commencé par la révision du bilan de la lombalgie et avons redonné quelques notions d'anatomie palpatoire.

Après le service, nous avons reçu Félicité (chef kiné) à la maison pour lui donner quelques conseils en management.

Nous avons annulé la commande de barres parallèles.

Nous vous donnerons plus de détails dans le compte rendu de mission à notre retour.

bien le bonjour à tous,
on est ensemble...

Emilie et Miguel

¹Chef lieu du département de la Menoua, Dschang compte environ 80 000 habitants répartis sur une superficie de 368km².

Ancienne capitale de la région Bamiléké, Dschang fut l’objet d’une grande convoitise coloniale. Après l’occupation allemande de 1895 à 1915, Dschang est passée sous le contrôle britannique de 1916 à 1920 (après une courte période de condominium), avant de voir s’installer à cette dernière date l’administration française qui prendra fin en 1960, année de proclamation de l’indépendance du Cameroun.

Entre savane d’origine anthropique et forêts montagnardes (principalement d’Eucalyptus), la ville est bâtie sur des collines arrondies, allongées mais toujours à sommet plat que délimitent des versants à forte pente sur lesquels s’agrippe l’habitat.

Dschang bénéficie d’un climat frais et doux. Elle se caractérise par deux saisons : une saison des pluies qui va de mi-mars à mi-novembre et une saison sèche riche en manifestations culturelles Bamiléké.

Aujourd’hui, Dschang est une ville agricole, universitaire et touristique, riche d’histoire influencée par le passé colonial et les chefferies Bamiléké.

Avec ses 15000 étudiants, et 230 écoles, la ville de Dschang est une petite ville de province très dynamique, très différentes des autres villes du Cameroun. Avec l’ouverture récente de la route Mélong-Dschang qui désenclave totalement la région, et met Douala à 3h de route, ce sont de nombreuses opportunités qui s’ouvrent à la ville.

Le café, le cacao et le thé font partie des cultures de rente exploitées historiquement et qui ont assuré la richesse de la région.

Le "Yemba" (langue vernaculaire), le français et l’anglais sont les trois langues les plus parlées à Dschang. L’artisanat s’illustre à travers la fabrication de nombreux objets. Les artisans s’exercent dans la sculpture sur bois, le tournage, la vannerie, la menuiserie raphia, le tissage, la poterie, la forge, le perlage, etc. (Office du Tourisme de Dschang)

²La chute de la Mécthé est située aux environs du carrefour Bamougoum, à une quarantaine de kilomètres de Dschang et à une dizaine de kilomètres du centre ville de Bafoussam. Il est caractérisé par sa chute d’eau, son site pittoresque en aval et sa grotte.
La rivière qui y coule en amont livre un beau spectacle en eau tombante. Placez-vous de profil et observez aussi sa grotte souterraine et mythique qualifiée de refuge des Dieux. (Office du Tourisme de Dschang)

L’histoire raconte que les chutes de la Metché tiennent leur aura de l’époque coloniale. « Lors de la période des indépendances entre 1955 et 1967, les rebelles tuaient les gens dans ce lieu et y étaient eux-mêmes exécutés par les forces loyalistes. Un jour, un détenu projeté par son bourreau Blanc, avait arrêté la main de celui-ci en tombant. Tous deux sont morts. Depuis ce jour, on a cessé d’exécuter des prisonniers dans ce lieu ».

Aujourd’hui, certaines personnes viennent faire des sacrifices en ces lieux, pour « enlever la malédiction et lamenter  la mort ».

C’est pourquoi, à l’entrée du site, on découvre du sel, des pièces de monnaie, de l’huile de palme et même des repas à même le sol. (office du tourisme et des loisirs du Cameroun)